Pour elle, les plans nationaux menés jusqu’ici ont certes amené des progrès, mais demeurent insuffisants pour « faire émerger une vision globale, stratégique et partagée ». Or, selon son rapport, « les facteurs environnementaux qui pourraient être évités ou éliminés provoquent 1,4 millions de décès par an » en Europe et « au moins 15 % des décès ». Le SML se félicite de cette prise de conscience, lui qui a inscrit dans son projet plusieurs mesures concernant la prévention environnementale, comme la création d’une consultation spécifique.
La mission estime indispensable un « pilotage ministériel » en matière de santé environnementale. Elle recommande de renforcer l’expertise dans ce domaine et de constituer « un vivier d’experts compétents et indépendants ». Mais, assure-t-elle, la politique de santé environnementale « doit nécessairement être aussi européenne pour disposer de règles ambitieuses et équitables entre les états membres ». On notera également cette suggestion concernant l’autorisation des substances problématiques, « pas de données, pas de marché ». Ce qui, évidemment, renvoie aux notions de « surveillance épidémiologique » et de « transparence » des décisions.