Le dépistage organisé, qui s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque autre que l’âge, demeure un moyen efficace de lutter contre la maladie. En effet, la survie à 5 ans des femmes dont le cancer est diagnostiqué à un stade précoce est de 99 % ; elle n’est que de 26 % lorsque celui-ci l’est à un stade métastatique.
Par ailleurs, les résultats d’une étude sur les trajectoires de soins[2] montrent que les femmes ayant eu recours au dépistage organisé ont reçu des traitements moins immédiatement agressifs et moins porteurs de séquelles que celles ayant eu recours à une mammographie réalisée dans le cadre d’un dépistage individuel ou d’un diagnostic clinique. Ainsi, nous observons plus de chirurgies conservatrices (82 % pour les femmes dont le cancer a été détecté lors d’un dépistage organisé vs 70 % lors d’un dépistage individuel ou d’un diagnostic clinique) et moins de chimiothérapie (34 % dans le cadre du dépistage organisé vs 53 % dans le dépistage individuel/diagnostic clinique).
Afin d’accompagner les professionnels de santé dans leur pratique et dans l’orientation de leurs patientes vers les modalités de dépistage recommandées à leur niveau de risque, l’Institut national du cancer propose :
• une fiche synthétisant la conduite à tenir ;
• un site dédié qui permet aux femmes de bénéficier de conseils adaptés en fonction de leur âge ;
• un livret d’information, qui traite des bénéfices et des limites du dépistage ainsi qu’un guide pratique qui synthétise les informations clé concernant ce dépistage.