Mais le chemin sera long. Il faudra se défaire de la bureaucratie « qui entrave l’exercice libéral et désespère les jeunes médecins ». Il faudra se défaire de l’hospitalo-centrisme. Les milliards d’euros injectés dans l’hôpital le seront en pure perte si, de l’autre côté, un effort significatif n’est pas fait pour la médecine libérale. Seule la négociation d’une nouvelle convention « permettra aux médecins de repenser, de moderniser leur manière d’exercer, plus coordonnée, plus équipée, plus regroupée, et dotée de tous les outils et de toutes les ressources nécessaires pour déployer la santé numérique », a déclaré le président du SML en conclusion de son discours.
Dans ce discours, devant le directeur général de la Cnam, Philippe Vermesch ne s’est pas contenté de dire pourquoi le SML n’avait pas signé l’avenant no 9 « qui ne comporte aucune avancée sur la valeur de la consultation de base (C et CS) et bride la visite longue ». Il a également exposé une fois encore les propositions du syndicat « pour que les jeunes reviennent vers l’exercice libéral…. » en créant un environnement fiscal, environnemental et social, propice à leur installation, en développant le compagnonnage des étudiants et les terrains de stage d’internat en cabinet libéral et en sécurisant les conditions de l’installation.
Le SML ne se contente pas de beaux discours. Il prend des initiatives. Ainsi, il vient de se rapprocher des maires ruraux de France et de ceux des petites villes pour faire des propositions pragmatiques et efficaces.
Fidèle à sa ligne de conduite libérale, le SML prône une revalorisation conséquente de l’acte médical. À cet égard, Philippe Vermesch a redit combien était choquante la décision du président de la République de vouloir rembourser la consultation du psychologue sur la base de 30 euros la séance, 40 euros la première « plus que la consultation du médecin généraliste, et à 2 euros près aussi élevée que celle du psychiatre ». « Y-a-t-il un problème idéologique et culturel dans ce pays à revaloriser l’acte médical ? », a-t-il lancé.
En réponse, Thomas Fatome a assuré que l’Assurance maladie « n’a pas le fantasme de salarier les médecins. On a besoin de médecins libéraux et on va continuer à les aider et à les accompagner pour se regrouper et se coordonner avec les paramédicaux ».