Le ministre a fait valoir qu’en 2022, l’objectif national des dépenses d’assurance maladie (Ondam) était en hausse de 2,7 %, sans compter les dépenses exceptionnelles liées à la crise sanitaire ni les mesures issues du Ségur de la santé et destinées notamment à revaloriser les salaires des personnels hospitaliers. « Pour la première fois, a-t-il commenté, il n’y a pas d’économies cachées pour l’hôpital… Nous voulons donner une respiration aux finances hospitalières après une crise qui a mis les établissements à rude épreuve. »
Soit ! L’intention est louable ! Mais pourquoi n’est-elle doublée par un même effort vis-à-vis de la médecine de ville qui, durant la même crise, n’a pas démérité, loin s’en faut. Le SML l’a dénoncé à plusieurs reprises et va se mobiliser dans le cadre de l’élection présidentielle pour que ça change !!
Si l’on peut se réjouir de la généralisation de la télé-surveillance pour les patients chroniques (encore qu’il faille voir à quelle condition), de certaines dispositions améliorant l’accès aux soins, on peut contester vigoureusement la possibilité donnée aux orthoptistes de prescrire des lunettes (voir plus bas).
Interpellé sur les suppressions de lits hospitaliers, le ministre de la Santé a assuré qu’aucune fermeture ne serait exigée en échange des sommes versées aux établissements pour investir.