« L’égalité sur le territoire, c’est réguler la répartition des professionnels de santé par une contrainte d’installation dans les zones sous-dotées en fonction des besoins, annonce sans ambages le président de France Assos Santé. Il faudrait réserver le conventionnement aux médecins qui n’iront pas s’installer en zones sur-dotées. » Toutefois, il tempère ses propos en affirmant qu’il n’est pas question d’obliger à s’installer dans un désert médical et qu’il est préférable de créer des maisons de santé pluridisciplinaires, « pour passer d’une médecine solitaire à une médecine solidaire ».
Autre proposition : instaurer un paiement au forfait pour une « prise en charge plus globale pour les 15 millions de malades chroniques », avec le versement d’une enveloppe totale versée à l’équipe soignante. Au passage, d’ailleurs, les dépassements d’honoraires sont supprimés.
Côté prise en charge, l’association se prononce pour l’instauration d’un régime unique de sécurité sociale.
Au final, France Assos Santé dessine les contours d’un système de santé totalement administré. Que pareil système à l’étranger n’ait guère fait la preuve de son efficacité ne l’empêche pas de caresser ce « rêve », qui finirait vite en cauchemar.
Le SML estime qu’il ne faut pas opposer les patients au corps médical, mais qu’il faut se parler. Et se parler vraiment pour construire ensemble un système de santé équilibré et corriger les défauts actuels de l’organisation des soins.