Comme toujours, cette moyenne recèle des différences. L’érosion des revenus est de 5,4 % chez les médecins de secteur 1 avec un revenu moyen de 80 691 euros, et de 6,8 % en secteur 2 (108 891 euros).
On note également de notables disparités entre les spécialités. Ainsi, pour les quelque 60 800 généralistes libéraux en exercice, le revenu net diminue de 3,36 % pour un revenu moyen de 73 820 euros. En moyenne cette baisse représente une perte de 2 500 euros par praticien. Pour les spécialistes, la chute est encore plus importante : 8 % par rapport à 2019, avec un manque à gagner de plus de 9 000 euros. Les baisses les plus marquées l’ont été en anatomopathologie, cancérologie, ophtalmologie, en radiologie imagerie médicale et en chirurgie. Seules quelques spécialités (et encore en secteur 2) ont tiré leur épingle du jeu : pédiatres, pneumologues, psychiatres…
Bien entendu, la baisse de l’activité lors du premier confinement explique en grande partie cette chute des revenus, mais pas seulement. En 2020, il n’y a pas eu de revalorisations d’honoraires. Et le dispositif d’indemnisation pour perte d’activité, mis en place par l’Assurance maladie, n’a pas complètement comblé les pertes. Le SML dénonce cette situation et considère que les politiques n’ont désormais plus aucun argument pour ne pas ouvrir le dossier des revalorisations tarifaires. Et si ce n’est pas le cas, le SML lancera des actions de contestation inédites.