Celui-ci prévoit de positionner l’Ehpad comme « un facilitateur du parcours de santé » en proposant un accompagnement renforcé des personnes âgées à domicile et en venant en appui aux professionnels du territoire. Le cahier des charges prévoit une série de prestations que l’Ehpad pourrait offrir, comme l’organisation de consultations spécialisées avancées ou des ateliers de prévention. Ce projet a été élaboré sans concertation avec les intervenants au domicile des personnes âgées ; ils y voient un manque de considération à leur égard et une absence de reconnaissance de leur expertise. Dans une lettre ouverte adressée au gouvernement, quatre fédérations de services à domicile, l’Adédom, l’ADMR, la Fnaafp-CSF, l’Una, demandent l’ouverture de ce dispositif de centre de ressources aux services à domicile. Ils réclament donc la suspension de l’arrêté prévu en attendant d’être intégrés à ce dispositif.
On peut s’interroger sur l’opportunité de confier de nouvelles missions aux Ehpad, au moment où certains d’entre eux ont fait la preuve de leur défaillance. Pour l’instant, certains Ehpad sont « centre de ressources » plus pour leurs actionnaires que pour les personnes âgées.