Parmi celles-ci : la création de groupements territoriaux sociaux et médico-sociaux sur le modèle des groupements hospitaliers de territoire pour favoriser les coopérations et mutualisations. Les ministres promettent une concertation avec les Fédérations du secteur et les représentants de l’assemblée des départements de France avant de rédiger « les mesures législatives ad hoc ».
D’autres mesures concernent les professionnels médicaux de ces Ehpad. La fonction de médecin coordinateur devrait évoluer, la fonction d’infirmier coordinateur sur la base d’un référentiel métier devrait être reconnue. Les ministres souhaitent également encourager les infirmiers de pratique avancée à développer des compétences en gérontologie pour assurer un suivi médical en Ehpad et aboutir à la généralisation des astreintes infirmières de nuit. À signaler aussi, l’intention de formaliser et d’encadrer les modalités d’intervention des ressources en santé mentale et psychiatrie dans les Ehpad.
Après les découvertes sordides sur certains groupes d’Ehpad privés, le SML juge la feuille de route très timorée. Celle-ci fait l’impasse sur la médecine de ville qui devrait pouvoir intervenir plus facilement auprès des patients et donner davantage de poids aux soignants dans la gouvernance. D’autre part, le SML regrette que le gouvernement n’en ait pas profité pour repousser son projet d’Ehpad hors les murs et d’Ehpad centre de ressource. L’état actuel de ces établissement appelle au recentrage de ces derniers sur leur cœur de métier et la qualité de la prise en charge de leurs résidents, avant de se lancer dans de nouvelles missions.