Aussi, le collège de médecine générale (CMG) énonce-t-il un certain nombre de recommandations pour éviter qu’elle n’entraîne une perte de chance pour le patient. Le premier prérequis est de pouvoir consacrer un temps suffisant au patient pour comprendre la complexité de sa situation. De même, il faudra s’assurer qu’il est possible, si nécessaire, de le revoir en présentiel et de l’inscrire dans le parcours de soins. C’est la raison pour laquelle l’ancrage territorial de la téléconsultation est primordial. Le Conseil de l’Ordre insiste lui aussi sur cette nécessité et sur « la connaissance physique préalable du patient ». L’Ordre interdit totalement l’exercice exclusif de la téléconsultation (l’avenant no 9 à la convention médicale la plafonne d’ailleurs à 20 % de l’activité). Par ailleurs, il a déjà engagé de nombreuses plaintes contre les sociétés commerciales qui proposent exclusivement de la vidéo à leurs médecins, souvent hors parcours de soins. La réalisation de téléconsultation par le biais de plateformes commerciales n’exonère pas le praticien de ses obligations déontologiques.
À noter que les partenaires conventionnels ont élaboré une Charte de bonnes pratiques de la téléconsultation, téléchargeable sur Ameli.
Pour rappel, le dispositif de télé-expertise est désormais ouvert à tous les patients.
Le SML est en phase avec l’ensemble de ces mesures. Le plafond à 20 % de l’activité de téléconsultation est une sécurité. Tout d’abord pour les patients, qui doivent être vus régulièrement en consultation. Et aussi pour les médecins qu’il protège d’une forme d’uberisation par les plateformes.