Dans l’immédiat, le syndicat a suggéré de rendre le cumul emploi-retraite des médecins plus attractif afin de mobiliser les jeunes retraités qui sont prêts à prêter main-forte à leurs confrères, tant en ville que dans les hôpitaux, et de rouvrir les lignes de permanence des soins dans les établissements de santé privés qui ont été supprimées. Le syndicat a également souligné le rôle que les médecins libéraux peuvent jouer dans la prise en charge des soins non programmés, à condition de maintenir un numéro libéral unique, le 116-117, et d’organiser un service d’accès aux soins souple et cogéré par l’hôpital et la ville. La liaison ville-hôpital doit être facilitée : ainsi le SML recommande-t-il que le médecin traitant d’un patient puisse demander directement son admission dans un service sans passer par les Urgences. Les sorties précoces à l’hôpital doivent également être pensées en lien avec l’équipe de soins coordonnée avec le patient (ESCAP).
À plus long terme, le SML estime que l’on ne peut faire l’économie d’un investissement dans une nouvelle convention médicale et d’une revalorisation des actes pour les porter au niveau européen. L’installation dans les zones sous-médicalisées doit donner lieu à des compensations fiscales et financières (espace de liberté tarifaire).
Le SML salue l’écoute de la ministre de la Santé. Il lui a fait part de sa volonté de participer aux travaux de la mission du Dr François Braun sur les Urgences. En revanche, le SML craint que les concertations prévues dans le cadre du Conseil national de la refondation ne soit une perte de temps. Le diagnostic est connu. Il faut maintenant agir vite.