Rappelons que Chrysoula Zacharopoulou est gynécologue et spécialiste de l’endométriose, qu’elle a contribué à faire reconnaître comme une priorité de santé publique. Rappelons aussi qu’il est difficile aux praticiens d’établir un diagnostic sérieux sans toucher vaginal ou rectal selon les cas. Or le CNGOF constate que la définition légale du viol « aboutit de plus en plus souvent à ce que les examens médicaux puissent être qualifiés de viol ». Tout en recommandant aux praticiens de rechercher le consentement préalable des patientes (ou patients, car d’autres spécialités sont également concernées), le Collège des gynécologues obstétriciens demande de distinguer les actes à caractère sexuel et les examens médicaux vaginaux ou rectaux pratiqués dans le cadre d’une prise en charge médicale. « Ne plus pratiquer ces examens par crainte de poursuites pourrait nuire à la santé des femmes », met-il en garde avec bon sens. Il appelle les pouvoirs publics à ouvrir une « réelle discussion » à ce sujet en y associant le monde de la justice et les associations de patientes.