Les Newsletters du SML

Le Dr Claude Fossé, l’un des trois médecins généralistes à encore exercer au quartier des Merisiers à Mantes-la-Ville, ne consultera plus. Son cabinet a été saccagé par ce qu’il faut bien appeler un ou des crétins, inconscient(s) du fait que, dans ces conditions, il n’y aura bientôt plus de médecin dans le quartier. Agé de 74 ans, Claude Fossé recevait encore des patients deux demi-journées par semaine.

Malgré l’avis favorable de l’Agence européenne des médicaments d’allonger la période de stockage du vaccin Pfizer au réfrigérateur simple jusqu’à un mois, celui-ci reste réservé, en France, aux centres de vaccination. Les professionnels de ville devront se contenter de deux flacons de Jansen et d’un flacon de Moderna en plus des doses du vaccin AstraZeneca.

Emmanuel Macron, qui inaugurait ce jeudi 6 mai, le vaccinodrome parisien du parc des Expositions de la porte de Versailles, a donné une nouvelle impulsion à la campagne de vaccination. Voulant « accélérer les choses », le Président de la République a annoncé de nouvelles mesures d’âge. Anticipant de 5 jours le calendrier prévu, à partir de lundi 10 mai, les vaccinations seront ouvertes aux Français âgés de plus de 50 ans.

Dans certains centres de vaccination, toutes les doses de vaccin n’ont pas trouvé preneurs.

Dans les prochains jours les généralistes percevront leur rémunération sur objectifs de santé publique (ROSP) au titre de l’année 2020.

Les professionnels de santé libéraux qui prennent part à la vaccination dans les centres dédiés n’auront plus la possibilité de facturer à l’acte cette prise en charge.

Le Gouvernement multiplie les annonces devant les médias et pendant ce temps, les médecins libéraux désespèrent de recevoir les doses de vaccin qui leur sont promises. De deux choses l’une : ou le Gouvernement mène les professionnels de santé en bateau et réserve les lots de vaccin à ses vaccinodromes XXL, ou il n’a pas les doses qu’il annonce, et dans ce cas, il ferait mieux de le dire. Les médecins libéraux n’ont pas de temps à perdre à courir les pharmacies pour s’entendre dire que le flacon de 10 doses qui leur est alloué n’est pas arrivé.

Le SML est né en 1981, à un moment où la CSMF et la FMF freinaient la mise en œuvre du nouveau secteur conventionné à honoraires libres, le secteur 2, qui autorisait les dépassements d’honoraires. Cette revendication d’une liberté tarifaire est la marque de fabrique du SML. Il n’a pas varié depuis sa création. La valeur cardinale du SML, c’est la défense de la liberté, la défense de la médecine libérale, parce qu’il est convaincu qu’il ne peut y avoir de bonne médecine au rabais, que l’exercice libéral est garant de l’indépendance des médecins à l’égard de quelque pouvoir que ce soit, et qu’elle seule peut inciter les jeunes à s’installer en ville ou dans les zones rurales.

Le SML fait de la revalorisation de la consultation et des actes sa priorité absolue. La rémunération à l’acte doit rester largement majoritaire. N’ayant jamais changé de doctrine à cet égard, le SML est bien le syndicat 100 % libéral.

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